lundi 30 mai 2016

Pourquoi je cours ?




Article publié au préalable ICI

Coucou tout le monde !

J’ai décidé aujourd’hui de vous écrire un petit article différent de d’habitude, pour vous faire découvrir une nouvelle passion : La course, courir, l’athlétisme. Cette passion est quelque-chose d’assez soudain pour moi puisqu’elle a véritablement débuté en Juin/Juillet 2015.

J’ai toujours été sportive, sans l’être beaucoup. Mes parents m’ont incité à faire du sport en club et mon père nous a toujours motivé à faire de la compétition. Mes deux petites sœurs se sont inscrites en athlétisme depuis désormais sept ou huit ans et ont essayé de me transmettre leur passion.

Il y a quelques années encore, je ne me serais pas crue capable de ce que je fais actuellement. J’ai été malade pendant plusieurs années et j’en garde encore des séquelles aujourd’hui. La fatigue, la sous-nutrition, le stress… Le cœur en a pris un sacré coup et me faisait payer mes efforts par des palpitations ou des malaises. J’aimais le sport mais le moindre effort un peu violent ou intensif se faisait durement payer. Ce que je fais actuellement, je le vois comme une revanche sur la vie, à bien des niveaux.

Quand je me suis inscrite en option athlétisme l’année dernière, dans le but de m’aider à remonter ma moyenne si besoin, chaque séance se concluait par des palpitations. Dès que je courais, je me demandais si j’allais faire un malaise.
Mal dans ma peau, dans mon corps, ce corps que je déteste, trop gros, avec des formes que je n’ai jamais accepté, lourd… Chaque passage devant le miroir était, et est encore, dur à accepter : je ne serais jamais une de ces filles avec de belles et longues jambes minces et fuselées. Je resterais une fille avec des petites jambes rondes et ces cuisses rebondies tant haïes.
Eh bien j’ai finis par le dompté, ce corps. Oh, je n’aime toujours pas ce que me renvoie le miroir, mes jambes resteront mon éternel complexe. Mais courir m’a appris tellement de chose !

Après cette première année en option athlétique, l’une de mes sœurs, ma cadette, m’a lancé un pari : Les 5 km de la Corrida de Langueux  (informations). Première compétition donc, même si ça reste une populaire. Je n’étais pas entrainée pour le fond, ayant pris sprint en option (quelle erreur !). J’avais néanmoins fait une épreuve d’endurance qui constituait à courir 5000m (donc sur piste) en moins de 30 minutes et je l’avais réussi.
Bref, j’ai tenté. Le challenge était de faire moins de 30 minutes, j’ai tenu mon chrono en 28’02 minutes grâce à une dame qui m’a attendu et encouragé pendant la course. Je n’oublierais jamais la première fois que j’ai passé la ligne. Ce sentiment de fierté, chose que j’ai très rarement éprouvée dans ma vie. Je pouvais dire : Je l’ai fait ! Oh j’ai souffert ! Avant (merci le stress !), pendant (les jambes, le cœur, le souffle…), après (je n’ai rien pu avaler pendant 10 heures, j’ai eu des courbatures, j’ai mis 4 jours à m’en remettre...).

Corrida de Langueux 2015
J’aurais pu être dégoutée et pourtant… Quand ma benjamine m’a proposé un 5 km un mois jour pour jour après cette première course, j’ai accepté. C’était son premier 5 km (mais elle fait de l’athlé depuis 7 ans). Le but était qu’elle me fasse améliorer mon chrono en moins de 28.
J’avais donc un mois pour m’entrainer. J’ai pris un planning d’entraînement sur internet (courir un 5 km en 8 semaines, avec 5 séances par semaine quand même !) et je l’ai tenu pendant ce mois.
Le jour de la course, je me suis demandée pourquoi je m’infligeais ça, pourquoi je faisais ça… Pour éprouver de nouveau ce sentiment en passant la ligne ? Si j’avais su ce qui m’attendait… Car ma petite sœur m’a traîné, m’a donné des conseils tout du long de la course et c’est gentiment planté dans les temps, nous faisant passer la ligne en 23’47 minutes de ce 5 km réputé pas si simple (Courir sur la digue à Pléneuf ValAndré).

Les foulées briochines Septembre 2015
La marge de progression en un mois est énorme, oui. Beaucoup de gens me l’ont dit et j’en ai bien conscience. A côté de ma première course où je pensais avoir souffert, celle-ci a été dure, éprouvante, le parcours ne m’a pas plus, il faisait chaud… Et pourtant, quand j’ai vu mon chrono, c’était l’euphorie.

C’est suite à cette course que j’ai décidé de m’inscrire au club avec mes sœurs et de faire du demi-fond. Le 5 km est ma course favorite à ce jour mais j’ai expérimenté le 10 km (j’ai dit que je n’en ferais jamais… et maintenant je m’inscris moi-même à des courses ! Pourtant, qu’est-ce que c’est long !). Pas encore le semi-marathon (j’ai dit aussi que j’en ferais jamais mais finalement…) ou le marathon (je ferais uniquement celui de Paris, un jour, dans ma vie ^^).

La course est devenue une part entière de ma vie. A ce jour, je m’entraîne 5 ou 6 heures par semaine pour m’améliorer, pour améliorer mes chronos. Mon cœur ? Il se porte bien, il est musclé et ne me fait plus souffrir. Mes palpitations restent présentes mais beaucoup moins nombreuses. Mes jambes ? Je les déteste toujours autant mais elles sont musclées, à défaut qu’elles soient rondes et minces, je me contente de ça (l’athlé grossit les cuisses en plus…). Je fais des abdos et je tiens mon gainage ! J’en ai bien bavé mais je tiens des cycles entiers ça y est !

Beaucoup de gens me demandent pourquoi je fais autant d’athlétisme (vu que mes chronos ne sont pas exceptionnels), qu’est-ce que ça m’apporte ?
L’athlétisme, comme tous les sports je pense, c’est dur. En tout cas pour le demi-fond, ça demande beaucoup de ressources et surtout, beaucoup de mental. Pour vous surpasser, il faut savoir souffrir. C’est une bonne souffrance. Un effort dont nous pouvons être fiers. C’est toujours chercher à se dépasser, à aller plus loin.

Cross Long départemental Lannion 2016
Dans ma vie de tous les jours, la course m’a apporté beaucoup de connaissances, notamment sur moi-même. Elle m’a fait découvrir un mental que je ne me connaissais pas, des capacités physiques que je ne pensais pas avoir (même si elles ne sont pas exceptionnelles, je ne me pensais même pas être capable de tenir un 10 km !). Même si j’ai toujours du mal avec mon image et mon corps, je me sens mieux. Je mange plus aussi, mieux, et j’ai moins de soucis avec la nourriture. J’ai appris à manger beaucoup et sainement et j’ai vu que je ne prenais pas 5 kg à chaque repas ni chaque mois. Evidemment, j’ai pris quelques kilos (le muscle étant plus lourd que la graisse) et ce n’est pas toujours facile à accepter (je vous rassure, ce n’est que 2 kg mais bon).

Evidemment, courir, ça prend du temps. Jongler entre les cours, les révisions, les amis, les entrainements et les courses, ce n’est pas toujours facile. Vos amis, s’ils ne courent pas ou ne font pas de sport, ne comprendront pas forcément. En même temps, il faut savoir qu’un runner, c’est chiant. Si vous voulez améliorer vos chronos ou faire une course, vous ne pouvez pas sortir le jeudi ou le samedi avant la course qui a lieu le dimanche, vous ne pouvez pas manger une pizza, un hamburger cette semaine-là, vous devez vous coucher tôt… Quand vous savez que vous avez un entrainement raide le lendemain, vous êtes tentés de ne pas sortir… Les amis peuvent vous le reprocher. Je sais que, me concernant, je les vois moins et j’ai quelques remarques et ils me manquent aussi. Mais mes amis sont compréhensifs, je crois qu’ils ont compris que j’avais vraiment besoin de ça.

Cross Long de Bretagne Brest Février 2016
Ca me tenait vraiment à cœur de vous faire ce petit article et j’espère qu’il vous aura plus. Je pense aussi que vous comprenez pourquoi je lis moins, je viens moins sur le blog… Ce n’est pas que la course, c’est aussi le fait que mes études me prennent énormément de temps. Mais forcément, ces 6 heures où je cours, je ne les consacre plus à la lecture ou au blog.

Sachez que je n’oublierais jamais ces dates du 13 juin et du 14 juillet 2015, dates où j’ai fait mes premières courses et où cette addiction pour la course s’est développée. Sachez aussi qu’avant chaque course, je me demande toujours pourquoi je cours, pourquoi je fais ça. Mais franchement, c’est tellement un plaisir de passer la ligne, de courir, de voir le progrès… Que ce stress pré-course, je passe au-dessus !

La Costarmoricaine 7 km Mars 2016
Si vous voulez des conseils, si vous avez des questions, surtout n’hésitez pas ! Je ne suis pas une pro mais je pourrais toujours essayer de vous répondre ou je demanderais à mes sœurs qui en savent beaucoup plus que moi ! 

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